Grace/Wastelands

Finalement les choses finissent toujours par se noircir de poussières et d'aigreurs. Toujours.
Je sais que j'en suis capable. Je sais que je sais haïr. Je pourrais me passer de ces détails, des bras réconfortants, et des indices de vie qui illuminent les journées. Mais cela suffira t-il à faire taire ces espoirs pervers qui engluent mon coeur dans un bain de faux semblant? La buée des derniers jours. Et la cécité nous emporte. Trop humide à ma raison.  Si la clarté est douleur, il faudra juste apprendre à vivre avec. Accepter. Et pour une fois cesser de se battre contre les éléments extérieurs. Trop aigrie par l'innocence. De la naïveté à toute épreuve. On a beau se prendre des murs de silence, s'ouvrir le ventre au première inquiétudes, on y croit, encore. Jusqu'à quand cet idéal restera collé à ma chaussure ? à Jamais  Moi je voulais qu'on s'effondre et qu'on se jette à mes pieds. Je voulais des regrets des baisers brulants, des souffles court et des pulsions salvatrices. RIEN. Rien de tous ça n'arrivera. Jamais. Alors quand je vois cette petite sotte qui parcourt la rue déserte retrouver son amant. Je me dis que j'ai peut etre besoin de ça. Exorciser le mal par le mal. Et par dessus tout oublier. à jamais.

Grace/Wastelands : Au pays du gachis plane une jeune idiote amoureuse,
insoluble et perdue. A jamais.  Thank's Peter.
Moi j'aimais les violons de Madame rêve
Moi j'amais.

"Madame rêve, d'artifice...d'archipels, de vagues perpetuelles, sismiques et sensuelles.
D'un amour qui la flingue, d'une fusée qui l'épingle. ô ciel. ô ciel.
On est loin des amours des amours de loin."
 

Comments

[Zifen]

Je trouve ce petit texte juste magnifique. Malgré le désenchantement, il y a toujours dans ton écriture une touche de romantisme. De beaux idéaux, juste déçus par de mauvaises expériences. Mais le fond reste toujours clair, avec de l'espoir. Peut-être cette "naïveté à toute épreuve"... mais tellement fraîche et belle.