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Petite Garce Omnivore
19 janvier 2008

Garde-fous

J'ouvre les yeux. Juste le temps d'attraper mon sac, et de sortir en fuiant par la porte du train. Paolo Nutini résonne dans ma tête. Des éclairs de vie et de souvenirs se sont déjà constitués dans mon esprit. Ces Flash back perpétuels m'amuse car ils sont toujours à l'heure . Juste à la seconde ou j'ai quitté ses bras. Je viens d'arriver, mes ballerines sont sales, un goût passé de pringgles sur les lèvres. Son parfum a imprégné mes vêtements, je sens encore ses doigts sur ma peau, j'entends encore les battements de son coeur, son souffle sur mes lèvres. Mes paupières lourdes semblent sourire à ces envies de dormir, j'imagine naïvement que lorsque je les rouvrirai il sera à mes côtés, allongé  sous mes doigts. Mais le vide persiste. Le manque inassouvis que je ressentais déjà dans ses bras se fait sentir de plus en plus intensément. Je nous revois Butte St Anne. Les lumières de Burenne au loin, reflétaient nos envies de grands voyages, de cristalliser notre bonheur pour les années à venir, d'arrêter le temps. Les bras écartés sur la corniche, en équilibre instable, entre le précipice et lui. Marchant de travers au beau milieu de ces rues désertes. Nantes s'était endormie tôt ce soir là. Où bien est-ce nous qui avions trop traîné. Courant dans les flaques comme deux enfants pas sages. Le parapluie ouvert sous le ciel asséché, No buses planant au dessus de nos marches parisiennes. Le temps paraissait soudain suspendus. Je suis droguée par ces histoires, par nos vies, par notre amour. La douche coule sur mes épaules à nue. Mon image se reflète dans les miroirs de la salle de bain, et les marques rouges indélébiles dans mon cou, toujours présente, me font sourire. Je revois la lumière intense qui émanait de ses yeux, la peur de mes folies passagères, lorsque je suis passé de l'autre côté du garde-fous. Là tout là-haut, seuls et amoureux. Beirut résonnait. Je revois la lune caché derrière les nuages, nos rires éclaboussant le silence de la nuit, notre connivence indissoluble face à ce spectacle d'apprentie-chanteuses. Je ressens les frissons qui m'ont parcouru le corps lorsqu'elle s'est mise à chanter. Je revois ma tête posée sur son épaule, nos regards échangés, lorsque les mots se taisent pour laisser parler les sens. Cette spirale d'attachement, de grandeur et de faiblesse me fait tourné la tête. Ce petit jeu nous oblige à tout miser sur l'amour, la vie, la mort. Faudra t-il un jour payer le prix du souverain bien? Je ne sais pas, alors pour le moment, tout comme la lueur dans ses yeux, je le consume intensément. "C'est du sérieux ou c'est jute pour nous amuser ?" pour nous amuser bien sur, et dans six mois on en rira toujours.

Notre "je t'aime" déjà délavé n'assouvis plus aucune béance, il faudra trouver bien vite, une parade avant de perdre la tête. Enfermé à deux dans notre asile. L'hégémonie de notre union nous propulse bien au dessus de toutes les barrières de ce monde. "ce n'est pas un garde-fous qui t'arrêtera hein ?" non, ni un garde-fous, ni même la mort. Parce qu'avec toi, tous nos rêves se sacralisent. Mes yeux se referme, maybe not résonne à présent dans ma chambre vide. Je suis étalée sur mon lit, fixant le plafond, nostalgique. Je ne m'habituerais jamais au bonheur intense, l'étonnement perpétuel de nos actions me laisse bien trop souvent planer au dessus du sol. On fera exorciser nos corps de tous nos regrets passé. On rendra notre bonheur aussi pure, lisse et impénétrable que le miroir dans lequel je me reflète. On se rendra plus fort, juste parce qu'a deux on devient invincible. Les marques rouges de mon cou, s'effaceront avec le temps, et seront très vite remplacées à mon prochain retour. On en rira encore une fois. Nous laissant irradiés par la lumière de l'autre, par l'onde qui nous relie. En oubliant bien vite qu'il y a à peine deux mois, on ne se connaissait pas.

 

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Commentaires
K
je fais bien ridicule avec mon petit article minable. les mots n'ont pas voulu sortir et pourtant les images et souvenirs ne manquent pas. Le 31 encore bien présent, le 18 janvier restera marqué indéfiniment.<br /> je vais me couché. Bien tôt comme si on avait pas dormi ^^, le clic clac est refermé, la musique coupée, il manque deux sacs dans ma chambre en plus de la fille du ciné.<br /> je vais pensé très fort à elle demandé une intervention surnaturelle pour te faire apparaitre à ma porte .. je te ferai un compte rendu ..!
Petite Garce Omnivore
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