l'amour comme trait d'union
Et j'ai été désagréable, parce qu'après tout, c'est ce que je sais faire de mieux. Peut etre qu'un jour je repenserais à tout ça, et je me dirais que je n'avais pas à avoir peur. Pourtant Demain est un brouillard profond. Demain est inconnu et inadvertance. L'avenir est plein d'espoir parrait -il, essayons de ne pas gâcher ça. Je crois que j'y arriverais mieux si je baisse les yeux, si je fixe mes chaussures. A trop regarder à l'horizon, moi je m'y perd. Les vertiges d'avenirs sont malsains pour mon coeur. Je vais continuer à marcher droit en regardant mes chaussures, pour ne pas être tentée de courir, où de m'arreter trop vite. Je vais me noyer dans une vie que je connais trop bien, je vais me laisser aveuglé par des feuilletons américains, je vais m'enfonçer dans mon canapé, parce qu'en ne bougant pas on ne risque rien. Je vais me laisser divaguer au rêve. Eponger ce que mon coeur a rejeté et imaginé un monde dans lequel je ne vivrais sans doute jamais. Alors je vais fixer mes chaussures, baisser la tête, remettre mes oeillères à leurs place. Oublier. Parce que c'est bien. Parce que c'est mieux. Parce que c'est plus facile. Pour tout le monde. Pour moi, pour nous, pour toi. Et pour tout ceux qui m'entourent. L'odeur nauséabonde des coeurs qui flanchent, se transpercent puis crèvent la geule ouverte, me donne la nausée. Le temps passe, effraie notre existance, catalyse nos sens, et les réduit en miettes. L'immortalité ne nous servirais à rien. Mieux vaut vivre au jour le jour, même si j'ai conscience d'en être incapable, Et tenter de sauvegarder ce qu'il y a encore de bon dans notre humanité .