Saoul
Je sais pas ce qu’il y a de pire entre les deux. Que vous ne croyez pas en moi, ou que vous en fassiez beaucoup trop. Je sature. Les mots ne pénètrent plus mes neurones. Ils frappent fort, beaucoup trop fort. Comme cette perceuse. Le bloc se dessine peu à peu. Je sature. Et la pression m’explose les oreilles. Ecrasée sur mes pupilles humidifiées par la dépression. Du savoir et du savoir. Le chemin de la réussite est un terrain miné. Saoul de ses théories qu’on avale au goulot. Je tremble slalomant entre les bombes. Six jours. De la pression sur mes oreilles. La perceuse en bas. Et je bois pour oublier. Toutes ces paroles qui me tapent dans la tête. Je bois. Toute cette compétition qui me piétine. Ces rêves d’excellence qui nous bouffe de l’intérieur. Je n’absorbe plus rien. On verse de l’eau dans un verre de vin, jusqu’à quel moment le vin reste-il du vin, Et à quel moment se transforme –t-il en eau ? Un œnologue répondrait dès la première goutte d’eau, le vin est altéré. Moi je me suis liquéfiée. Et ils auront raison. Ceux qui n’y croyaient pas. Je bois, j’avale, j’implose. Overdose.
post sriptum : Et puis il est passé chez moi, et m'a donné sans s'en rendre compte cette fameuse bouffée d'air frais dont j'avais tant besoin. J-2 et je suis en vacances, pour de vrai cette fois-ci. Finit les identités, l'environement, les gauches, les droites, les centres...de 1945 à nos jours, Vaclav Havel, Gomulka, Brejnev, V.G.E, Willy Brant, Poutine, Staline, Medvenev et tous ces autres enfoirés. Plus que 48h et je les enmerdes.... =D